Publié dans Société

Réduction des risques et des catastrophes - La nature pour contrer les tempêtes de sable du Sud !

Publié le mercredi, 22 juin 2022

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en charge de la Réduction des Risques et des catastrophes (RRC) dans nos murs. En mission à Madagascar depuis le début de cette semaine, Mami Mizutori et la délégation du Système des Nations unies (SNU) n’ont pas manqué de faire une descente dans le Sud de Madagascar, fragilisé par la sécheresse. Une occasion pour constater de visu les activités entreprises pour faire face à ce fléau, notamment celles relatives à la RRC.

En fait, le plan de relèvement et de la résilience des Districts de l’Androy, élaboré par le PNUD en 2016, semble porter ses fruits. A l’exemple du Fokontany d’Erakoke, dans la Commune de Maroalimainty à Ambovombe Androy, les travaux de fixation des dunes étaient bénéfiques. Ces derniers se focalisaient sur la plantation de sisal, la mise en place de brise-vents à travers la culture de filaos, le repiquage des lalanda et l’installation de fascines. En contrepartie, chaque ouvrier représentant un ménage a gagné 4800 ariary par journée de travail, payés en tranche de 10 jours, et une épargne quotidienne de 3600 ariary. Cette économie journalière est constituée dans le compte du bénéficiaire pour servir de fonds de démarrage pour son activité génératrice de revenus (AGR). « Je sais qu'il y a beaucoup d'efforts déployés dans cette localité pour contrer les tempêtes de sable, lesquelles sont un grand danger nature », s’est exprimée la représentante spéciale lors d’une visite dans cette localité, mardi dernier. Une descente de la délégation du SNU accompagnée du ministre de l’Eau, de l’Assainissement et de l’Hygiène (MEAH).

Pour plus de résilience de la population

« Nous avons pu constater de visu les résultats des actions de prévention de l’ensablement face aux impacts du changement climatique et aux tempêtes de vent, notamment entre septembre et décembre », rapporte le ministre Fidiniavo Ravokatra. Près de 200Ha de surfaces agricoles ont pu être sauvegardés à Maroalimainty. De plus, les ménages bénéficiaires sont désormais plus résilients à faire face aux premiers mois de la sécheresse, selon les informations recueillies. « Nous sommes venus observer cet important projet du PNUD qui peut être une solution basée sur la nature pour les catastrophes mais qui peut aussi conduire à la protection sociale du peuple donc qu'il peut leur apporter des revenus. J'espère que ce projet pourra s'avérer durable, car c'est très important », ajoute la représentante spéciale. Celle-ci reconnait que le projet est réussi grâce au soutien et efforts du Gouvernement. « Nous allons parler de ce projet, de la façon dont vous utilisez la nature pour contrer les catastrophes et aussi pour améliorer la vie du peuple », a-t-elle conclu.

Notons que depuis la mise en œuvre du plan de relèvement et de la résilience des Districts de l’Androy par le PNUD, 19 623 ménages ont bénéficié de ces travaux des dunes dans l’Androy et l’Anosy. Ils ont pu accéder aux activités génératrices de revenus et à l’emploi. De plus, 689Ha de dunes ont pu être stabilisés dans ces 2 régions du Sud grâce à ces travaux. Ces derniers ont permis de sauvegarder 5585 Ha de terrains agricoles et de zones de pâturage.

Recueillis par Patricia Ramavonirina

 

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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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